Le Cada et l’ASBH du Bruch travaillent ensemble pour essayer de mieux insérer les demandeurs d’asile. Un atelier espaces verts permet aux hommes de s’occuper, les femmes viennent tricoter avec les habitantes du quartier. Mirland Mehmeti est Albanais. Réfugié, il vit en France depuis un an et sept mois. En attente de régularisation, il est hébergé au Cada (Centre d’accueil de demandeurs d’asile) de Forbach avec son épouse et ses trois jeunes enfants.
Depuis quelques semaines, avec d’autres réfugiés, il vient chaque mardi matin jardiner au pied des immeubles du Bruch, où Anne-Marie Parlagreco, la directrice du centre social ASBH, a eu la bonne idée de lancer un atelier espaces verts destiné au public masculin du Cada. « Pour permettre à ces hommes, qui souffrent souvent de confinement, de sortir un peu de leur environnement, de s’occuper et de tisser des liens avec l’extérieur. » Les femmes, elles, sont déjà accueillies régulièrement au Mille-Clubs dans différents ateliers, dont le tricot solidaire (lire par ailleurs). C’est début 2017 que l’ASBH du Bruch signe un partenariat avec le Cada pour mettre en place cette nouvelle activité citoyenne axée sur le respect de l’environnement. La Ville ainsi que la SNI, bailleur au Bruch, adhèrent au projet. Un moyen de lever des barrières Christophe Naudin, directeur du Cada, et Carole Lehnhard, intervenante sociale dans la structure, se félicitent de cette animation hors les murs. « La difficulté pour ces hommes est de gérer l’attente. Sans papiers, ils n’ont pas le droit de travailler et les journées à rester sans rien faire leur paraissent longues , note Christophe Naudin. Cet atelier leur permet de sortir pour mieux s’insérer dans la société et s’intégrer dans la ville. Et même si ce n’est que quelques heures par semaine, c’est très important pour eux. » Autre point positif : « Ce contact avec l’extérieur, avec les habitants du quartier, est un moyen de lever des barrières. Des appréhensions existent par rapport à notre public, faire se rencontrer les uns et les autres est la seule façon de changer le regard de la population sur les demandeurs d’asile. » Faire connaissance avec les habitants « La bienveillance ne coûte rien », surenchérit Anne-Marie Parlagreco, qui insiste pour associer les habitants de son quartier à cette animation avec les migrants. « La rencontre avec l’inconnu ne se fait pas toujours sans heurt, mais une fois qu’on fait connaissance, on se rend vite compte qu’on est tous fait pareil. » Pour encadrer cet atelier espaces verts, la directrice peut compter sur Laurent Wagner, le concierge du centre social, ravi de l’enthousiasme de sa dizaine de volontaires. « Ils ont vraiment envie de se rendre utiles et d’échanger », dit-il, en saluant leur bonne volonté à tous. Envie de s’intégrer « J’aime bien venir ici. Au moins, je fais quelque chose », confie Mirland Mehmeti, heureux de ratisser les feuilles mortes, de réaliser des plantations, de nettoyer les abords du foyer. Le reste du temps, l’ennui lui pèse. Enfermé au Cada, il trépigne : « Les enfants ont de la chance d’aller à l’école, ils parlent bien le français. Moi, Je regarde la télé pour essayer d’apprendre la langue, je discute tant que je peux avec l’assistante sociale pour faire des progrès, ce qui me manque c’est le contact et une activité », remarque le demandeur d’asile, qui travaillait comme installateur sanitaire mais aussi serveur dans son pays. Pour le président de l’ASBH, Sébastien Goeury, l’initiative du Bruch est un exemple à suivre dans les autres quartiers. « Nous allons voir ce qu’on peut développer au Wiesberg où des gens du Cada fréquentent déjà le centre pour les cours d’alphabétisation. » Josette BRIOT. Les commentaires sont fermés.
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