Le Festival des migrations existe depuis quatre ans à l’initiative de l’Association sociale du Bassin houiller (ASBH) de Cocheren et de l’Association des travailleurs marocains en France (ATMF).
Le festival a commencé lundi soir avec un concert jazz manouche par le quartet Hassli-Weiss qui a réuni quelque 200 personnes. Les festivités continuent tous les jours jusqu’au 7 avril avec des ateliers jeux du monde, café gourmand, atelier cuisine du monde, maquillage oriental, des expositions dont des portraits d’enfants de tous les continents par Olga Chevillote, des représentations théâtrales pour enfants, un repas aux saveurs orientales, des jeux en famille (quiz sur l’immigration) et la diffusion du film À bras ouverts , suivi d’un débat animé par Charles Roederer, de la Ligue des droits de l’Homme, mercredi 28 mars à 17 h 30. Renseignements : www.asbh.fr ou centre social Pioche, 03 87 63 72 15. Suissi Hamrouni est écrivain public au Sablon et aux Hauts-de-Vallières. La pérennité de son emploi est menacée à la suite du retrait d’une partie des crédits de l’État décidé au milieu de l’été. Nous l’avons suivi lors d’une permanence. Dans le hall d’accueil du centre Pioche au quartier Frécot-Hannaux-Barral du Sablon, elle attend depuis deux heures pour une aide précieuse. Cette habitante du quartier, la soixantaine, a besoin « de la même chose que l’année dernière » : une attestation de la Caf. En cinq minutes, son affaire est réglée. Dans le bureau de sa permanence, Suissi se connecte sur le site internet de la Caf, saisit le numéro d’allocataire de sa visiteuse, imprime le document, le lui remet et prend des nouvelles. L’habituée du quartier et l’écrivain public se tutoient.
Depuis trois ans, Suissi Hamrouni assure trois permanences hebdomadaires au centre Pioche. L’ASBH, qui gère le centre Pioche depuis 2015, l’embauche en contrat aidé à raison de 28 heures hebdomadaires qu’il partage aussi aux Hauts-de-Vallières. Là-bas, il est écrivain public mis à disposition de la petite association Nouvelles vies du monde. Ce poste est en partie financé par l’État. Mais cet été, le gouvernement a décidé d’annuler une partie de ses crédits du Contrat de ville ( lire par ailleurs ). Pour le centre social Pioche, c’est 2 500 € en moins qu’il faudrait trouver ailleurs pour pérenniser le poste de l’écrivain public « Ce poste correspond à un besoin identifié dans ce quartier fragilisé socialement où les gens sont souvent largués dans leurs papiers », explique Frédéric Lorenzi, directeur du centre social. Depuis la douche froide du milieu de l’été, l’équipe du centre Pioche a décidé de pérenniser l’emploi, sur fonds propres de l’association. Trois fois par semaine, Suissi Hamrouni est à Pioche pour aider les habitants. Pour tout. Démarches administratives, prise de rendez-vous téléphonique, remplir un formulaire ou parfois un chèque, déchiffrer un courrier… ou donner quelques cours d’informatique. Il est trilingue (français, anglais, arabe) et a appris les méandres de l’administration française et de sa bureaucratie sur le tas, « au jour le jour et par expérience ». Sans lui, beaucoup abandonneraient les démarches pour accéder à leurs droits. Ce jour-là, la porte de la permanence s’ouvre sur une nouvelle demande. Cette femme d’un certain âge ne parle pas le français, elle est venue avec une jeune femme de la famille pour effectuer une demande de renouvellement d’aide médicale de l’État. L’écrivain public remplit le formulaire à partir des documents confiés. L’opération prend du temps. Dans le hall d’accueil, d’autres personnes attendent. Suissi précise à la jeune femme : « Il faudra qu’elle joigne une facture et une photo d’identité, et le dossier sera complet. » Un couple s’installe devant Suissi. Ils veulent quitter leur voisinage, demander un nouveau logement social. Ils ont le formulaire. Suissi pose des questions, ils répondent, l’écrivain public remplit les cases. Un homme âgé, peut-être algérien ou marocain, s’installe devant le bureau et tend un courrier. Après quelques minutes de lecture, Suissi lève la tête. L’homme s’inquiète : « C’est normal ou pas normal ? » Suissi confirme : « Ben oui, ça me paraît normal. » Le visiteur poursuit : « C’est à remplir ? » Suissi acquiesce : « Oui, mais reconnaissez-vous l’excès de vitesse ? » Oui, c’était à Sarrebruck en Allemagne. L’homme part dans ses explications. Il y avait du soleil, il n’a pas vu le panneau de limitation de vitesse, il a été flashé. Il faut remplir le document traduit en français mais raconter la petite histoire en allemand. Suissi reste sans voix, sourit : « C’est la première fois que ça m’arrive. Je suis coincé. [silence] Je vais essayer Google Traduction… » Pendant ce temps, dans le hall, c’est toujours jour de grosse affluence. Prendre un rendez-vous, remplir un formulaire, déchiffrer un courrier… La 6e édition de la Fête des quatre vents se tiendra samedi 20 mai, sur la place bordée par les rues Hannot, Barral et Frécot, au cœur du quartier Metz Sablon-Sud.
L’événement s’articule, depuis sa création, autour d’un partenariat entre les acteurs socioculturels et sportifs locaux à savoir l’équipe de prévention du CMSEA, l’école municipale des sports, le multi-accueil Les Marmousets, le centre social Pioche-ASBH, les Restaurants du cœur et les équipes Saint-Vincent. Les festivités démarreront à 14 h par un spectacle de danses orientales réalisé par seize enfants. Suivront des danses turques, toujours réalisées par des enfants, puis une zumba-party. Une démonstration de football freestyle viendra clore cette première heure. Puis de 15 à 18 h, petits et grands pourront participer aux animations proposées : grands jeux sur tables, atelier fabrication de fusées, grand mur d’escalade, initiation à la lutte, football sur terrain gonflable… À partir de 18 h 30, les animations laisseront la place à la musique où Aïssate (World Music) et Malikabaret et ses musiciens (Standards Jazz) donneront le « la ». Le quartier Hannaux-Barral de Metz Sablon a participé activement au Festival Migrations du centre Pioche. La richesse culture locale s’est exprimée au travers de témoignages et de tranches de vies. Les mères de famille d’origine turque ont sorti leurs précieuses robes da mariées pour les exposer. Photo RL Les barres d’immeubles Hannaux-Barral offrent une diversité et une mixité culturelle riches. Cette partie du Sablon regroupe essentiellement des familles d’origine turque et maghrébine ainsi que des manouches sédentarisés. Dans une moindre mesure, une communauté afghane et une population des pays de l’Est sont venues récemment compléter cette mosaïque humaine. « Le taux de population étrangère est de 18,4 % sur le quartier. À taux de comparaison, il est de 8 % pour la ville de Metz », détaillent Frédéric Lorenzi, directeur du centre social Pioche, et Nathalie Hoff, permanente. Il était donc tout naturel que le centre, situé au cœur du quartier, participe au Festival Migrations. Organisé au 6 au 25 mars en Moselle, par l’association ASBH (Action sociale du Bassin houiller), dont dépend le centre, l’ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France) et la scène nationale Le Carreau, ce festival met en lumière un travail remarquable réalisé par les usagers du centre. Les enfants ont par exemple peint des cartes du monde pour y présenter le parcours migratoire de leur famille. On y voit des photos, certaines découpées dans le Républicain Lorrain , lors du mariage en mairie. Les jeunes et les parents, en majorité des femmes, ont raconté leur histoire. Des femmes ont même présenté leur robe de mariée. Des séances de tatouages au henné, des repas avec des spécialités, une exposition de chaussons traditionnels turcs, les patik , ont été des moments forts de ce festival. Tout comme le concert de la jeune chanteuse mauritanienne Aïssat. « Nous avons réussi à rompre les communautarismes, tout le monde a chanté et dansé ensemble ce soir-là », soulignent les organisateurs, ravis. Une pièce de théâtre sur le thème de l’exil, la rencontre d’une auteure, en partenariat avec le lycée Alain-Fournier, l’atelier de Culture 21, avec des enfants de l’école de la Seille toute proche, ont permis aux familles de Hannaux-Barral de montrer les nombreux visages d’une intégration réussie.
Deux nouvelles séquences de Théâtre Forum seront proposées prochainement sur les thématiques de la dépendance (jeux, drogues, alcool, tabac) et des relations entre Parents et Écoles. Photo RL Le Centre Social ASBH Charles-Augustin-Pioche, en partenariat avec la compagnie de théâtre Les Bestioles , a expérimenté un nouvel outil pédagogique au niveau des actions parentalités développées dans le cadre du Réseau d’Écoute d’Appui et d’Accompagnement des Parents. Cette première séquence (d’un cycle qui en comptera trois) a traité de la question de l’autorité parentale. Elle a rassemblé soixante adultes qui ont pu assister à un spectacle interactif, générateur d’échanges fructueux. À l’issue de cette première séquence de Théâtre Forum, les participants ont eu la possibilité de s’inscrire sur trois ateliers visant à approfondir les thématiques abordées : « Dur d’être parents… ouf, on n’est pas tout seul », le vendredi 27 janvier ; « Conjugalité et Parentalité », prévu mercredi 1er février ; « L’enfant et l’autorité » prévu mercredi 8 février. Ces trois ateliers se tiendront dans les locaux du Centre Social Pioche, de 9 h à 11 h.
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