Dans le cadre du Festival Migrations, un travail a été mené par l’ASBH et l’association Castel Coucou avec les élèves allophones du lycée Blaise-Pascal de Forbach. Ils ont réalisé, avec l’aide d’un artiste plasticien, Princia Itoua, un passeport qui raconte leur voyage, et une quête d’identité. Travailler dans le cadre du festival Migrations avec des élèves allophones, c’est-à-dire des jeunes qui, quelle qu’en soit la raison, ont dû quitter leurs pays d’origine, avec leurs familles ou parfois seuls, semble être une évidence. C’est pourquoi une action a été menée par l’ASBH, organisatrice principale du festival, et le lycée Blaise-Pascal. Castel Coucou, partenaire fidèle, s’est associé à un projet impliquant les élèves allophones, en faisant appel à Princia Itoua, originaire du Congo-Brazzaville, qui se définit comme un plasticien griot.
Histoire de voyages Pour l’artiste, « avant même de rencontrer ces élèves, il y avait comme une évidence de travailler sur la quête d’identité ». C’est pourquoi il a imaginé la réalisation d’un passeport. « Il nous fallait un territoire neutre, non marqué », ajoute Florence Jousset, de Castel Coucou. Il était tout trouvé, « la République du Castel ». Les élèves ont alors dû se livrer, confier sur le papier, mais aussi par le biais de photos, leurs histoires. Le départ de leur pays et leur cheminement. « L’idée est qu’au final, le voyage est plus important que la destination », explique Princia Itoua. Les récits des jeunes, les images, sont comme des visas, comme autant de ‘’tampons’’ sur un passeport témoignant des séjours dans les différents pays qu’ils ont traversés avant d’arriver en France. Et aussi de s’intégrer à cette République du Castel, qui unit tous ces jeunes. Trois semaines de conférences, de spectacles, de concerts, de projections de films et surtout de partage entre différentes générations et cultures. Le festival Migrations s’est terminé samedi, avec une journée de clôture au centre social Daniel-Balavoine de Cocheren.
La manifestation, portée par l’ASBH (Association d’action sociale et sportive du Bassin houiller), a une nouvelle fois mis la culture au cœur de cette dernière journée. Point fort de l’après-midi : l’intervention de Ginette Kolinka, 93 ans, déportée pendant la Seconde Guerre mondiale et rescapée du camp d’Auschwitz. Dans les autres salles du centre social, des ateliers et des animations sont aussi été organisés. Les jeunes filles du centre social Chapelle, de Freyming-Merlebach, ont défilé en tenue traditionnelle. Les responsables des périscolaires, participant à la manifestation, ont présenté les travaux des enfants. Les démonstrations de danse, les concerts et les dégustations culinaires ont continué jusque dans la soirée. SAINT-AVOLD - SOCIÉTÉ Michel, réfugié centrafricain à Saint-Avold retrouve son univers : le conte1/4/2018
Dans le cadre du festival Migrations organisé par l’ASBH et l’ATMF, Michel Ouedane-Wesskpamon, réfugié centrafricain à Saint-Avold évoquera les contes africains le 3 avril à la MJC naborienne. Michel Ouedane Wesse-Kpamon est arrivé en France en 2013 après avoir été persécuté pour raisons politiques dans son pays, le Centrafrique. Là-bas, il était journaliste et conteur. Son histoire a fait l’objet d’un article dans nos colonnes (lire RL du 27/01/2018). C’est en lisant celui-ci que les organisateurs du festival Migrations ont eu l’idée de l’inviter à participer à cet événement culturel. Il sera à la MJC de Saint-Avold le 3 avril.
En quoi consiste le spectacle du 3 avril ? Michel OUEDANE WESSE-KPAMON : « On m’a demandé de livrer plusieurs contes – certains sont issus du répertoire traditionnel centrafricain, d’autres de ma création personnelle – durant 30 minutes. Puis je m’entretiendrai avec les spectateurs sur mon parcours personnel, les problèmes dans mon pays qui m’ont amené là, le statut de réfugié, etc. » Le conte africain a-t-il une particularité ? « Il a une réelle importance. Dans l’arrière-pays, encore aujourd’hui, il se raconte autour du feu, le soir. Moi, je suis un enfant de la ville, mais je me souviens que mes grands-parents prenaient le temps en soirée de nous en raconter. C’est important pour transmettre nos valeurs africaines : ne pas se moquer des vieillards, l’importance d’avoir des amis, etc. Ce sont des savoirs qui se transmettent de génération en génération, à l’oral. L’oral a son importance. » Pourquoi ? Qu’est-ce que ça change ? « Je n’ai personnellement rien contre fixer le conte par écrit ou sur un support numérique. Mais conter, c’est transmettre la chaleur humaine. Il y a quelque chose qui passe par le son de la voix. Dans mon pays, je me battais pour que soit préservée cette tradition du conte oral. » Les enfants centrafricains connaissent-ils le Petit chaperon rouge ? « Oui. Nous avons appris l’Histoire de France, les manuels scolaires étant français, à la base. Les contes, aussi. Par ailleurs, je suis persuadé que les contes ont des trames, des personnages centraux identiques. Ils ont voyagé durant des milliers d’années, connaissant des enrichissements, des variantes. Au Centrafrique, Tere (ça veut dire « l’Araignée », en sorgo) est le héros, personnage rusé qui se sort de toutes les situations. En tradition arabe, il a son pendant : Nasredine. Je suis sûre qu’il doit y avoir un personnage, comme ça, dans les contes occidentaux… » Vous allez aussi raconter vos propres contes ? « Oui, j’ai écrit des histoires et des pièces de théâtre. Certains textes ont été publiés en France, d’ailleurs. J’ai participé au recueil de nouvelles Les paroles du cœur , aux Éditions du Jasmin et Cœur de foot aux Éditions Volipilière. » À la MJC de La Chapelle, à Saint-Avold, à partir de 20 h le 3 avril. Entrée libre. 150 personnes ont rugi de plaisir lors du spectacle donné par le conteur gabonais Chyc Polhit au centre social ASBH, dans le cadre du Festival Migrations. L’histoire pleine d’humour de la petite tortue qui part à la recherche de ses origines et porteuse de valeurs fortes sur la différence et le bien-vivre ensemble./ Photo RL
Le centre social géré par l’ASBH participe au Festival Migrations en accueillant mercredi 28 mars, le spectacle de contes africains Baba yaga gogo, interprété par Chyc Polhit.
Le Festival Migrations a vu le jour en 2014 à l’initiative de l’Association d’action sociale et sportive du Bassin houiller (ASBH), l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), du Carreau – scène nationale de Forbach et de l’Est mosellan. Ce festival jalonné de conférences, soirées, films, documentaires, expositions et spectacles sur une vingtaine de communes, a pour but de faire découvrir à un public large les cultures qui composent le bassin houiller résultant de migrations. Rendez-vous est donné mercredi 28 mars, à 14h30, pour le spectacle Baba yaga gogo, au centre social du Bas-Steinbesch, à Faulquemont. Spectacle tout public. Inscriptions gratuites au 03 87 94 32 65. Des drapeaux, des traditions culinaires ou vestimentaires, des histoires… Ce dimanche, à partir de 10 h, le centre social du Wiesberg se transforme en un village cosmopolite. Vingt et une communautés cohabitent au village « Tédoutoi ». C’est la deuxième édition de cette manifestation qui s’inscrit dans le cadre du festival Migrations, organisé par l’ASBH et l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).
Le village a déjà ouvert ses portes hier en fin d’après-midi, pour l’inauguration. Chaque communauté est représentée à un stand, où l’on découvre ses spécificités. Et les habitants de ce petit village éphémère ne sont autres que ceux du Wiesberg, qui mettent ainsi en avant la diversité de la population et son esprit de tolérance et d’ouverture. Dans le cadre du Festival Migrations, une animation sera proposée le mardi 27 mars à partir de 18 h 30 à La Concorde. Au programme : des témoignages, une expo photos mettant en lumière le parcours migratoire de Rossellois et des danses du monde, une conférence de l’historien local Daniel Deutsch sur les migrations rosselloises à travers les âges, etc.
Le festival Migrations est organisé jusqu’au 7 avril par l’ASBH et l’ATMF dans 21 communes de Moselle-Est. Le festival a également été conçu pour découvrir d’autres cultures ou communautés et faire connaissance autour de moments conviviaux. Programme complet et actualités sur www.asbh.fr/Pages FB festival migrations. Le Festival des migrations existe depuis quatre ans à l’initiative de l’Association sociale du Bassin houiller (ASBH) de Cocheren et de l’Association des travailleurs marocains en France (ATMF).
Le festival a commencé lundi soir avec un concert jazz manouche par le quartet Hassli-Weiss qui a réuni quelque 200 personnes. Les festivités continuent tous les jours jusqu’au 7 avril avec des ateliers jeux du monde, café gourmand, atelier cuisine du monde, maquillage oriental, des expositions dont des portraits d’enfants de tous les continents par Olga Chevillote, des représentations théâtrales pour enfants, un repas aux saveurs orientales, des jeux en famille (quiz sur l’immigration) et la diffusion du film À bras ouverts , suivi d’un débat animé par Charles Roederer, de la Ligue des droits de l’Homme, mercredi 28 mars à 17 h 30. Renseignements : www.asbh.fr ou centre social Pioche, 03 87 63 72 15. Des élèves du lycée Felix-Mayer, et plus précisément ceux du club Radio Felix, ont prêté main-forte aux organisateurs du festival Migrations. Ils sont allés au-devant des Creutzwaldois pour les interroger sur ces problématiques, caméra au poing. On nous parle plus facilement, parce qu’en tant que jeunes, on a l’air plus "innocent" quand on évoque ces problématiques délicates. Certains veulent peut-être nous apprendre des choses. D’autres se disent qu’on est la future génération, alors c’est important de nous former… » Les lycéens de Felix-Mayer, à Creutzwald évoquent en ces termes leur projet dans le cadre du festival Migration. Ils ont réalisé des micro-trottoirs auprès des commerçants et sur le marché de la ville.
Lors de ces interviews, une même question est posée : "Pourquoi les migrations ?" « L’idée était de collecter les préjugés pour les confronter au regard "professionnel" d’un sociologue, Piero Galloro, qui venait faire une conférence le 21 mars », expose Ousman N’diaye, le responsable du centre social Les Peupliers. Aux micro-trottoirs des lycéens s’ajoutent ceux réalisés auprès des mamans de Creutzwald et des enfants dans les écoles par cinq bénévoles des centres sociaux. « Le terme "migration" peut s’entendre de plein de façon différente, fait remarquer Ousman N’diaye. Les enfants pensent aux oiseaux, au climat… » Les adultes, eux, pensent rapidement aux migrants. Dès familles venues d’Italie, Pologne pour travailler, jusqu’aux problèmes actuels, la pauvreté, le FN, la jungle de Calais… « La question est délicate, beaucoup ne voulaient pas nous répondre », témoignent les jeunes (ils étaient six impliqués dans le projet). « C’était le but de l’opération, non ? De provoquer la discussion pour ensuite les inviter à se joindre à la conférence… », rappelle Laura Piazza, responsable du service formation à l’ASBH. Les lycéens pourront encore rencontrer le sociologue, qui est aussi maître de conférences à l’université, le 29 mars. |
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