SAINT-AVOLD - SOCIÉTÉ Michel, réfugié centrafricain à Saint-Avold retrouve son univers : le conte1/4/2018
Dans le cadre du festival Migrations organisé par l’ASBH et l’ATMF, Michel Ouedane-Wesskpamon, réfugié centrafricain à Saint-Avold évoquera les contes africains le 3 avril à la MJC naborienne. Michel Ouedane Wesse-Kpamon est arrivé en France en 2013 après avoir été persécuté pour raisons politiques dans son pays, le Centrafrique. Là-bas, il était journaliste et conteur. Son histoire a fait l’objet d’un article dans nos colonnes (lire RL du 27/01/2018). C’est en lisant celui-ci que les organisateurs du festival Migrations ont eu l’idée de l’inviter à participer à cet événement culturel. Il sera à la MJC de Saint-Avold le 3 avril.
En quoi consiste le spectacle du 3 avril ? Michel OUEDANE WESSE-KPAMON : « On m’a demandé de livrer plusieurs contes – certains sont issus du répertoire traditionnel centrafricain, d’autres de ma création personnelle – durant 30 minutes. Puis je m’entretiendrai avec les spectateurs sur mon parcours personnel, les problèmes dans mon pays qui m’ont amené là, le statut de réfugié, etc. » Le conte africain a-t-il une particularité ? « Il a une réelle importance. Dans l’arrière-pays, encore aujourd’hui, il se raconte autour du feu, le soir. Moi, je suis un enfant de la ville, mais je me souviens que mes grands-parents prenaient le temps en soirée de nous en raconter. C’est important pour transmettre nos valeurs africaines : ne pas se moquer des vieillards, l’importance d’avoir des amis, etc. Ce sont des savoirs qui se transmettent de génération en génération, à l’oral. L’oral a son importance. » Pourquoi ? Qu’est-ce que ça change ? « Je n’ai personnellement rien contre fixer le conte par écrit ou sur un support numérique. Mais conter, c’est transmettre la chaleur humaine. Il y a quelque chose qui passe par le son de la voix. Dans mon pays, je me battais pour que soit préservée cette tradition du conte oral. » Les enfants centrafricains connaissent-ils le Petit chaperon rouge ? « Oui. Nous avons appris l’Histoire de France, les manuels scolaires étant français, à la base. Les contes, aussi. Par ailleurs, je suis persuadé que les contes ont des trames, des personnages centraux identiques. Ils ont voyagé durant des milliers d’années, connaissant des enrichissements, des variantes. Au Centrafrique, Tere (ça veut dire « l’Araignée », en sorgo) est le héros, personnage rusé qui se sort de toutes les situations. En tradition arabe, il a son pendant : Nasredine. Je suis sûre qu’il doit y avoir un personnage, comme ça, dans les contes occidentaux… » Vous allez aussi raconter vos propres contes ? « Oui, j’ai écrit des histoires et des pièces de théâtre. Certains textes ont été publiés en France, d’ailleurs. J’ai participé au recueil de nouvelles Les paroles du cœur , aux Éditions du Jasmin et Cœur de foot aux Éditions Volipilière. » À la MJC de La Chapelle, à Saint-Avold, à partir de 20 h le 3 avril. Entrée libre. Les commentaires sont fermés.
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