Les organisateurs (ATMF, ASBH et Carreau) incitent le public à venir au festival Migrations. Photo Thierry Sanchis. Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis. » Cette citation de Saint-Exupéry colle à l’esprit du festival Migrations, qui se tient jusqu’au 25 mars. Elle est extraite du roman Citadelle où l’auteur y exprime la conscience du lien et de l’échange comme sources de salut.
À l’heure où l’Union européenne tendrait à se blottir derrière ses murs, cette phrase fait écho aux volontés de repli. « Nous nous positionnions contre tous les intégrismes, contre tous les dangers de communautarisme », assure Noureddine Batlani. « Nous ne faisons pas de politique, mais nous sommes cependant engagés dans une démarche citoyenne », poursuit le président de l’Association des travailleurs maghrébins de France. Même volonté chez Anne Danel de « mettre en avant les cultures qui composent le Bassin houiller ». « Elles contribuent à la richesse de notre territoire, et plus largement de notre pays », souligne la coordinatrice du service animation de l’ASBH. C’est d’ailleurs pour mettre en lumière toutes les composantes de la population de Moselle-Est que le festival a effectué sa mue, il y a trois ans. « Au début, nous proposions une décentralisation du festival du film arabe de Fameck. Mais nous avons voulu nous intéresser à l’ensemble des vagues migratoires, que ce soit les Italiens, les Slaves, les Turcs ou encore celle de l’Afrique noire, et pas uniquement à celle du Maghreb », commente Noureddine Batlani. Aujourd’hui, ce festival prend une résonance particulière avec l’arrivée de migrants, fuyant des pays en guerre ces dernières années. « On ne doit pas confondre migrants et immigrés », rappelle Noureddine Batlani. « Toutefois, dans le Bassin houiller, on devrait davantage être sensibilisés à ces souffrances liées à l’exil, alors qu’on constate des réactions de rejet. » Façon de dire que ce n’est pas le cas. « Certains ont oublié d’où viennent leurs parents ou leurs grands-parents. » Et de plaider pour davantage d’ouverture d’esprit et de tolérance. « Nous sommes également là pour donner des informations justes et correctes, avec l’objectif de casser les préjugés, de tordre le cou aux idées reçues et aux amalgames. On entend trop de choses négatives et fausses », défend Anne Danel. « Si nous sommes apolitiques, nous n’en sommes pas moins porteurs de valeurs », précise la responsable de l’ASBH. C’est donc à un débat citoyen que les organisateurs convient la population durant le mois de mars, mais tout au long de l’année. « Pour cette édition, nous accentuons nos interventions sur les écoliers, les collégiens et les lycéens. C’est important de discuter avec les jeunes. » Migrations. Avec un S. C’est la volonté affichée du festival de s’intéresser aux diverses vagues d’immigration qui ont façonné le Bassin houiller et la France. Et de porter un regard sur le sort réservé aux nouveaux migrants. Pour cette 3e édition, le festival Migrations, organisé par l’ATMF, l’ASBH et le Carreau, prend de l’ampleur. Jusqu’au 25 mars, 38 événements sont programmés, de Forbach à Metz et de Sarreguemines à Saint-Avold. Soit la projection de 15 films, la tenue de 16 conférences-débats et la mise en place de 7 expositions. « La culture est essentielle pour combattre les intégrismes », assure Noureddine Batlani. Le festival Migrations se délocalise dans plusieurs lieux. « Cela incite le public à se déplacer, à se rencontrer, à échanger », justifie Anne Danel. Programme sur Facebook : Festival Migrations. « Dans le Bassin houiller, on devrait davantage être sensibilisés à ces souffrances liées à l’exil. » Bertrand Baud. Les commentaires sont fermés.
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