L’atelier couture de l’ASBH, à Hombourg-Haut, est un sous-traitant de Dodo. Les participants, en insertion, fabriquent oreillers ou traversins. Ce partenariat permet de remettre le pied à l’étrier à des personnes éloignées de l’emploi. C’est dans une ancienne école du Vieux Hombourg, à Hombourg-Haut, que l’ASBH a installé il y a cinq ans son atelier couture. La sous-traitance pour Dodo représente 90 % de l’activité de ce chantier d’insertion. L’entreprise, installée historiquement à Saint-Avold, compte 650 salariés dans toute la France. Le groupe produit 30 000 oreillers et 25 000 couettes par jour.
L’atelier couture de l’ASBH fonctionne 20 heures par semaine : les lundis et jeudis de 8 h à 16 h, et le vendredi de 8 h à 12 h. La matière première est fournie et livrée par l’entreprise naborienne. « Nous dispatchons ensuite entre le site de Hombourg-Haut et celui de Saint-Avold », explique Martine Gamella, la tutrice qui gère aussi l’atelier de Saint-Avold. Les salariés réalisent deux tâches principales : la transformation (modification de vignettes et d’étiquettes), « pour cela, nous pouvons réaliser 800 pièces par jour pour les deux chantiers » ; et la fabrication de taies d’oreiller (découpe, travail sur la matière, fabrication et conditionnement) mais sans la garniture, à raison de 600 pièces par jour. « On nous fournit une fiche technique pour chaque commande. » Le chantier est rémunéré 0,12 € par pièce transformée, et 0,16 € par pièce fabriquée. Impératifs et objectifs Martine Gamella a elle-même démarché l’entreprise Dodo il y a un peu plus de trois ans. « Je voulais développer l’activité économique, et trouver un travail à la portée de tous. » Et ce partenariat fonctionne plutôt bien. « Les salariés se retrouvent dans des conditions de demande d’entreprise, avec des impératifs et des objectifs. Une confiance s’est installée avec Dodo, et nous savons être réactifs par rapport à leurs demandes. On a de la chance d’avoir une entreprise locale qui nous fournit du travail. C’est une forme de solidarité ! » L’objectif n’est pas la rentabilité, mais le travail soigné « et l’humain avant tout ». Il arrive que certains salariés s’orientent vers la couture une fois leur contrat terminé. « Notre objectif est l’insertion professionnelle, donc les salariés doivent avoir un projet : financer le permis et s’acheter une voiture pour trouver du travail, faire une formation… », détaille Martine Gamella. Se reconstruire mentalement Les salariés résident à Hombourg-Haut et signent un CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion) de 6 mois renouvelables, dans la limite de 2 ans. Il n’est pas nécessaire d’être couturier pour l’intégrer. Les salariés sont rémunérés par l’ASBH, à raison de 87 heures par mois. « Le chantier est mixte. C’est important d’avoir des hommes pour le port des charges lourdes, mais aussi pour équilibrer le groupe. Par rapport au relationnel, ça permet de tempérer. » « Je me sens bien et j’ai repris confiance en moi. » Cette mère de famille n’a jamais travaillé. Séparée de son conjoint, elle doit trouver un emploi. « À la fin de mon contrat, je vais faire une formation pour travailler en maison de retraite. » Mais pour l’ASBH, il n’est pas simple de chiffrer les sorties positives. Car parfois, les salariés ne trouvent pas un job immédiatement après la fin de leur mission. « Par contre, ces personnes se sont reconstruites mentalement, et ont un dynamisme qui leur permettra de retourner vers l’emploi ». Textes : Vanessa PERCIBALLI Les commentaires sont fermés.
|
Bonjour !Retrouvez ici les articles de presse que nous avons pu recueillir sur l'ensemble des secteurs d'activités ASBH. Pour un tri plus rapide, cliquez sur la catégorie qui vous intéresse! Catégories
Tous
L'ensemble des articles et photos sont tirés du site Républicain-Lorrain.fr
|