Festival Migrations : clap de fin à l’AgoraCommencé il y a trois semaines, créé il y a cinq ans, le festival Migrations prend fin en beauté avec une foultitude d’animations cet après-midi à partir de 14 h à l’Agora de Saint-Avold. Organisé conjointement par l’Association d’action sociale et sportive du bassin houiller (Asbh), l’association des travailleurs maghrébins de France et du Carreau de Forbach, ce festival vise à mieux faire connaître les habitants et les cultures qui composent le secteur. Exposition, musique, théâtre, chant, jeux sont au programme de cet après-midi ludique où les enfants et leurs familles viendront de toute la Moselle-Est. Ce jour après 18 h 30, place au jazz manouche et au flamenco sur scène spécialement installée pour l’occasion. C’est la première fois que la fin de ce festival est célébrée à Saint-Avold.
Pourquoi le festival Migrations est une réussiteTrois semaines d’animations en tous genres dans les centres sociaux, les établissements culturels, les écoles, collèges et mêmes les entreprises dans toute la Moselle-Est. Le clap de fin a eu lieu ce samedi à l’Agora à Saint-Avold avec la plupart des participants.
Impossible ou presque de résumer en quelques mots ce qui fait l’essence d’un festival unique en son genre, et qui pourtant aborde un thème qui n’a rien d’évident.
Tout le monde est invité « Trois semaines durant, il y a eu un brassage culturel important, et tous les habitants des quartiers des villes du Bassin houiller sont invités à débattre sur les sujets les plus divers, tous les centres sociaux ont adhéré à nos activités et cela sort de l’ordinaire. Au début, nous étions petits, et aujourd’hui, à l’issue de la 5e édition, on a touché plus de 2500 personnes de tous âges avec un total de 50 événements », fait savoir Nourdine Batlani, (Atmf) et membre de la coordination. L’impact est réel « Cette année, nous frappons fort et c’est chaque fois un peu mieux, nous avons bien entendu parlé des migrants, mais aussi des conséquences climatiques, nous touchons Metz cette année, et sommes en contact avec Sarrebruck pour l’année prochaine et la discussion est entamée avec la coordination des associations étrangères du Luxembourg. On termine avec le cœur léger, le travail des bénévoles et des salariés a duré un an au total. » Une information réaliste « Le festival crée du lien entre les gens, beaucoup font connaissance ainsi, c’est l’occasion de voir que parmi nos différences, nous avons beaucoup de ressemblances. Un gros effort est réalisé sur l’information dans le monde et en Moselle-Est avec le passé minier et ce qui se passera bientôt avec les migrations climatiques, cela participe d’une certaine bienveillance et cela peut se développer si on humanise les choses. Ce n’est jamais facile de parler de gens qui ont vécu des choses terribles, ici nous avons de quoi nous nourrir, nous soigner, même si ce n’est pas parfait, mais ailleurs, on extermine des populations pour des tas de raisons. Il est aussi important d’informer sur les réalités administratives vécues par les migrants, beaucoup d’infos et d’erreurs circulent sur les réseaux sociaux », Observe Sébastien Gœury (Asbh), membre de la coordination. Un vrai travail d’équipe « On est un groupe, avec presque une soixantaine de partenaires en Moselle-Est et à Metz, le festival fédère de nombreuses associations et structures, et aussi l’Éducation nationale. Quand on projette un film, il est toujours suivi d’un débat, et chaque rencontre a suscité des échanges. C’est aussi l’occasion de se rendre compte que tout le monde est concerné par les questions migratoires. Migrations touche à la fois le grand public, les écoliers et les professionnels ». Ph. C |
Festival Migrations : contre les fake news, le dialoguePour sa 5e édition (jusqu’au 23 mars), le Festival Migrations s’étend sur tout le Bassin houiller, et va jusqu’à Metz. Films, débats, conférences, œuvres de théâtre, etc. ont un seul objectif : ouvrir le dialogue et rétablir la vérité des faits sur les migrations. Toutes les migrations.
«C’est quand même fou que des étrangers puissent juste prendre leur valise et venir comme ça en France ! » Cette réflexion, Noureddine Batlani, président de l’ATMF l’a entendu l’an dernier. « Quand j’ai eu fini d’expliquer à cette personne la véritable procédure, très compliquée, elle ne voyait plus les choses de la même façon », sourit-il. Et c’est dans le même esprit que le festival Migrations opère. « Nous sommes ouverts à tous, les gens peuvent dire ce qu’ils pensent véritablement. Le but est de créer un dialogue et surtout d’avoir des spécialistes - des universitaires, des chercheurs, des militants associatifs - qui connaissent vraiment le sujet, qui donnent de vraies informations.»
«Discours politiques orientés ou tronqués, fake news, méconnaissance de la loi et de ses applications… la désinformation est partout. Le Festival Migrations, dont c’est la 5e édition, cherche « à rétablir des vérités et surtout effacer des contre-vérités et des préjugés ». Plus encore, le but est « d’ouvrir les yeux des citoyens : il ne faut pas se leurrer, le vrai défi sera de gérer la migration climatique. "Notre message s’appuie sur les valeurs de la République et veut préparer l’avenir car, déjà aujourd’hui, notre jeunesse, pour réussir, quitte nos contrées." Noureddine Batlani, président de l'ATMF Il est donc important de les préparer au vivre ensemble, à la découverte de l’autre. Et cela passe par le dialogue, la discussion. Tranches de vie à la médiathèqueLes Héros du quotidien, tel est le nom de l’exposition qui s’est ouverte à la médiathèque de Forbach dans le cadre du festival Migrations, en lien avec l’Unicef. Elle est consacrée à ces jeunes allophones, évoquant leur parcours, leurs origines, le départ pour rejoindre la France… Ceci par le biais de portraits présentés sur des panneaux, mais aussi un film réalisé par le Rossellois Julien Tonsor.
L’exposition est visible aux heures d’ouvertures de la section audiovisuelle. Renseignements au 03 87 84 61 90 ou sur le site internet (www.mediatheque-forbach.net). Ciné-débat : Rencontrer mon père, ce jeudi aux cinémas Forum de SarregueminesDans le cadre du festival Migrations, l’université populaire Confluences de Sarreguemines propose le jeudi 21 mars, à 20 h, la diffusion du film d’Alassane Diago, Rencontrer mon père , suivi d’un débat en sa présence, aux cinémas Forum, 1 rue du Maire-Massing à Sarreguemines. Synopsis : Aujourd’hui, je suis devenu un homme, comme mon père. Alors je décide d’aller à sa rencontre pour savoir ce qui le retient à l’étranger depuis plus de 20 ans, sans donner de nouvelles, sans revenir, sans subvenir aux besoins de ses enfants ni de sa femme.
Tarifs : 8,80 € ; 6,40 € (réduit). |
Le récit de Monira, 11 ans, jeune réfugiée venue d’IrakA l’occasion de la manifestation organisée dans le cadre du festival Migrations à Stiring-Wendel, une jeune réfugiée, Monira, a fait un récit de sa fuite de l’Irak, avec sa famille, alors qu’elle n’avait que 6 ans. Un voyage long et difficile.
Dans le cadre de la 5e édition du festival « Migrations » et pour la 3e participation de Stiring-Wendel, l’ASBH a proposé la projection du film « Le Brio » d’Yvan Attal suivie d’une rencontre/débat. Monira, élève au CM2 à Stiring-Wendel, est une jeune réfugiée. Elle a fait un récit de sa fuite de l’Irak alors qu’elle n’avait que six ans. Monira a expliqué que les troupes de Daesch avaient préparé depuis quelques semaines l’invasion de la ville où elle vivait avec sa famille.
« Nous voyions des voitures, sans se douter que c’était Daesch et sans plus y prêter attention », explique-t-elle. Daesch avait bloqué les routes Mais lorsque la guerre a éclaté, il était déjà trop tard. Daesch avait bloqué toutes les routes avec des chars. Les habitants ont dû fuir par les montagnes pour rejoindre Sinjar. Le papa de Monira, qui travaillait assez loin, n’était pas présent lorsque toute la famille a quitté la ville. Sans eau ni nourriture « Les deux premiers jours d’exode, ça allait. C’est au troisième jour que c’est devenu plus dur. Il n’y avait ni eau, ni nourriture et les bombardements se rapprochaient. Nous avons dû hâter le pas pour ne pas être rattrapés par les troupes de Daesch. Nous ne nous reposions qu’une heure par nuit. Ça a été très difficile. Ma sœur souffrait du dos et ma mère d’hypertension. Mais si nous avions été attrapés, les hommes et les garçons auraient été tués par les troupes de Daesch. Quant aux femmes et filles, elles auraient été vendues comme esclaves », confie Monira. Au Kurdistan pendant deux ans C’est en Syrie que le père de Monira les a rejoints. Après une halte d’un jour, toute la famille a repris la route vers le Kurdistan, où elle restera près de 2 ans. « Nous avons eu de la chance car un oncle allemand nous a permis de prendre l’avion pour la France. Certains des nôtres ont pris le bateau et ont péri pendant le voyage », se souvient-elle. La famille est restée peu de temps à Forbach avant de s’installer à Stiring-Wendel. « Mon père a fait les démarches pour les papiers afin que nous soyons scolarisés mes trois frères et mes quatre sœurs. Voilà presque trois ans que nous sommes en France maintenant ». La jeune réfugiée s’est très rapidement plongée dans l’apprentissage de la langue française. Sans passée par une classe spécialisée, elle est aujourd’hui une des meilleurs élèves de sa classe et son français est impeccable. Monira voudrait devenir chirurgien plus tard. Ses parents ne sont pas en reste et suivent assidûment les cours de FLE (Français Langue Étrangère) dispensé par l’ASBH ainsi que les cours à l’école du Centre. |
L’accueil des migrants mineurs expliqué aux collégiensL’accueil des migrants mineurs a été le sujet de la matinée organisée jeudi au centre Marcel-Martin. Les collégiens, près de 120, de 4e et 3e d’Alexandre-Dreux ont eu droit à un cours pratique d’instruction civique.
« Avec le film et le débat qui l’a suivi, nos élèves ont bénéficié d’un cours très vivant. On a pu être surpris par l’intérêt porté et les questions posées. Nos classes de 4e et 3e étudient les migrations dans leur programme » s’exclame Alain Grun, professeur au collège.
Ils étaient plus de 120 à regarder le film, puis écouter les intervenants et pour une partie d’entre eux, à poser des questions. Tony Vecchio d’Audaces’s, Karim Saoula éducateur spécialisé du CDE (Centre départemental de l’enfance), Abderrazzak El Maloui de l’ATMF et d’ASBH organisatrices du Festival migrations et François Cellier représentant d’Amnesty international ont animé le débat. Des spécialistes qui ont su éclairer les collégiens nullement timides lorsqu’il a fallu poser des questions. Qu’est-ce qui pousse ces jeunes qui ont plus ou moins le même âge que nous à quitter leur pays, ou encore comment ils sont pris en charge en France ? Yasar, collégien en 3e , a 14 ans : « Je suis étonné de voir que des jeunes qui ont notre âge se retrouvent dans la rue. Je ne pensais pas que ça pouvait en être à ce point. » Najet, elle, a 15 ans et est aussi en 3e : « Jamais je n’aurais imaginé qu’il y ait autant de jeunes dans la rue. C‘est choquant de voir ces filles devoir se prostituer. Forcément, ça nous touche ». Les deux collégiens ont ajouté : « S’il fallait distribuer des informations pour les aider, on le ferait ». Des disparités sur le territoire Le représentant du CDE a, entre autres, précisé que ces enfants migrants s’insèrent très vite et bien dans la société. « Pour ceux qui fréquentent des établissements scolaires ou suivent un apprentissage les résultats sont élogieux. Parce que ces jeunes ont envie de retrouver une autre vie ». « Faute de moyens l’État ne loge pas tous ces migrants mineurs, en dépit de l’obligation qui lui est faite. Il y a d’énormes disparités sur le territoire national. La loi du 5 mars 2007 érige les départements en chefs de file de la protection de l’enfance », informe François Cellier. Le représentant du CDE a, entre autres, précisé que ces enfants migrants s’insèrent très vite et bien dans la société. « Pour ceux qui fréquentent des établissements scolaires ou suivent un apprentissage les résultats sont élogieux. Parce que ces jeunes ont envie de retrouver une autre vie ». « Faute de moyens l’État ne loge pas tous ces migrants mineurs, en dépit de l’obligation qui lui est faite. Il y a d’énormes disparités sur le territoire national. La loi du 5 mars 2007 érige les départements en chefs de file de la protection de l’enfance » informe François Cellier. |
Les élèves allophones s’engagent pour HaïtiLes élèves allophones du lycée Blaise-Pascal de Forbach veulent mener une action caritative pour venir en aide aux enfants de Haïti. Parallèlement, ces jeunes participent au festival Migrations, par le biais d’une exposition et d’un court-métrage qui leur sont consacrés.
Les élèves allophones du lycée Blaise-Pascal ont décidé de se mobiliser pour aider les enfants d’Haïti. « C’est une problématique qui les touche plus particulièrement », explique Omar Kaced, coordonnateur de l’UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants). « Ces jeunes ont quitté leur pays, parfois seuls », pour se mettre en quête d’une nouvelle vie. Parallèlement, ils doivent s’inscrire dans un parcours citoyen.
Priorité à l’éducation L’association Aide aux enfants d’Haïti (AEH) leur en donne l’occasion. Le président de l’AEH, Didier Ravaine, est venu à Forbach, au lycée, pour présenter aux allophones l’association et son combat « pour permettre l’accès à l’éducation ». Elle a permis le financement de la création de « deux écoles, à Port-au-Prince, mais aussi dans l’ouest de l’île ». 280 enfants accueillis d’un côté, plus de 350 de l’autre, et des actions qui se font en lien avec la fondation Bresma. Matériel scolaire et médicaments « C’est quelque chose qui fait directement écho à leur parcours », explique Omar Kaced. Celui décrit via une exposition qui s’est ouverte à la médiathèque de Forbach (lire ci-contre). Deux actions devraient être mises en place, à l’initiative des allophones. « Une collecte de matériel scolaire, et aussi de médicaments », confie Omar Kaced. En lien avec l’Unicef, mais aussi Emmaüs. Un projet citoyen qui s’inscrit dans le parcours de ces jeunes allophones. M.L. L’Hôpital : des ados tournent des spotsLe festival migration se déroulera à L’Hôpital à l’espace Albert Mutz ce lundi 11 mars à partir de 17 h. Dans un premier temps, des mamans de la ville proposeront un atelier de confection et de dégustation de samoussas.
L’image et le dessin À partir de 18 h, les adolescents, qui ont participé en 2018 au projet Jeunes Migrants du GRDR (ONG en faveur du développement), ont gagné un prix qui a permis à l’ASBH de financer du matériel pour le tournage de spots publicitaires, ils ont également pris des cours de dessins satiriques pour réaliser le projet. Ils ont fait les dessins sur un tableau blanc qu’ils ont filmés en accéléré avec la technique du draw my life, en vogue. Ils ont créé et réalisé ces derniers sur le mode ironique pour faire prendre conscience aux gens de la vie des migrants. Trois films ont été créés. On peut citer l’un d’eux : « Pourquoi ferme-t-on la frontière aux migrants ? » Réponse pour faire de la place aux extraterrestres. Vous trouvez cela absurde ? Suite à cette projection satirique le débat est ouvert avec le public. Le but étant de faire réfléchir et de combattre les stéréotypes sur les migrations internationales et les rapports nord sud. La soirée se terminera par la dégustation de différents plats préparés par les familles de la commune, qui proposeront un atelier dégustations de spécialités venues de différents pays. Il y aura des plats turcs, kosovars, français, italiens, sénégalais ou algériens. Sarreguemines :Conférence dans le cadre du Festival des migrationsUne conférence Quelle intégration des immigrés en Lorraine ? aura lieu le jeudi 14 mars, à 20 h, à la médiathèque.
Piero Galloro, docteur en histoire et professeur de sociologie à l’Université de Lorraine-Metz cherchera, à partir de faits historiques, à démontrer les réalités sociales et démonter certaines certitudes afin de mieux comprendre les discours actuels. La question des immigrations est d’une grande actualité. Notamment l’idée que les flux migratoires les plus récents n’ont pas la même facilité d’intégration dans la société française et locale que les migrants venus s’installer en Lorraine depuis le XIXe siècle. Entrée libre. |
Festival Migrations : heure du conte à la médiathèqueCe jour, mercredi 20 mars à 16h, la médiathèque de Forbach propose une heure du conte exceptionnelle dans le cadre du festival Migrations. Une bibliothécaire et des membres de l’Unicef accueilleront les enfants à partir de 6 ans. Le jeune public découvrira le parcours de jeunes réfugiés à travers l’exposition Les Héros du quotidien, initiée par une classe du lycée Blaise-Pascal et de l’Unicef. Lecture d’album et vidéos pédagogiques seront également proposées. Inscription conseillée au 03 87 84 61 90.
Le comédien Mathieu Saccucci sur scène dans sa région nataleNatif de Forbach, le comédien Mathieu Saccucci est de retour dans sa région. En résidence à Gouvy à Freyming-Merlebach avec la compagnie ia, il jouera mercredi 13 mars « Si près des profondeurs », dans le cadre du festival Migrations.
« Je suis très attaché à ma région. Je l’aime et si je pouvais, j’y reviendrais plus souvent », sourit Mathieu Saccucci. Depuis une semaine, le comédien de 31 ans, natif de Forbach, est en résidence à l’Espace Gouvy de Freyming-Merlebach. Avec la compagnie parisienne ia, Mathieu y répète Si près des profondeurs , une pièce écrite et mise en scène par Camille Davin, une artiste de Paris.
La résidence à Gouvy, une belle opportunité Le binôme se dit ravi de pouvoir présenter son spectacle dans le cadre du Festival Migrations. La représentation est à l’affiche mercredi 13 mars à 20 h au théâtre de Freyming-Merlebach. « On a joué cette pièce une fois sur une plage bretonne, en 2015. L’idée était de l’adapter en salle. Grâce à Gouvy, à l’ASBH et au Festival Migrations nous avons pu faire aboutir notre projet », expliquent Mathieu et Camille. « Le thème de cette pièce correspond totalement au festival puisqu’il parle des migrants, de réfugiés », détaille la metteur en scène, qui réunit dans son texte des personnages « tous oubliés du monde. » Dans le rôle d’un marin Mathieu interprète le rôle d’un ancien marin de la marine marchande, cherchant sa place dans un monde qui s’effondre. Il rencontre le long de la grève un enfant échoué, venant du Darfour. Ensemble, ils réinventent un monde fait de bateaux porteurs d’espoirs qui les ramèneraient vers les êtres aimés laissés derrière eux. Une déesse de la mer, croisée sur leur chemin, leur promet de les sauver. « Être invité en Moselle-Est a accéléré notre projet et lui a donné une belle visibilité », commentent Mathieu et Camille, heureux de ce soutien inespéré. D’autres projets en vue Pour le comédien, ce retour aux sources est un vrai plaisir. Comme toujours. Déjà en 2017, il avait eu l’opportunité de jouer au Carreau de Forbach, « mon rêve depuis longtemps », dans la pièce L’Éveil du printemps, mise en scène par Alain Batis. « Ensuite on est parti au festival d’Avignon », rappelle l’artiste. « Je pense encore revenir à Forbach cette année. Peut-être dès cet été », confie-t-il, sans en dévoiler plus. Mathieu Saccucci a des projets théâtraux, de cinéma aussi. « Mais rien n’est signé pour l’instant, remarque l’ancien élève du cours Florent. À Paris aussi, je suis en attente de certaines réponses. » Pas toujours facile de gérer le quotidien avec une profession « hyperfragmentée » Le comédien, père d’un petit garçon, en convient, mais reste optimiste et enthousiaste. « Cela fait treize ans que je fais ce métier, je ne suis pas trop inquiet. Chaque projet est un pari, ce n’est pas forcément facile à vivre, mais je suis content d’avoir choisi cette carrière. » La pièce Si près des profondeurs, rencontre entre un marin, une déesse de la mer et un enfant du Darfour, sera présentée le mercredi 13 mars à 20 h à l’Espace Gouvy dans le cadre du Festival Migrations. Josette BRIOT - Républicain Lorrain |